TEST



Las' triste est mon destin" ma vie de souveraine.
Je suis dans mon palais" humiliée' méprisée.
Frédégonde une esclave" ici vient me narguer.
Dieu je souffre' ô je souffre" en ma chair' en mon âme.
Chilpéric me renie" me conspue' m’abandonne.
La présomption d’un roi" me fit reine des Francs.
Pour qu’il pût rétablir" sa prétention bafouée
L’on me fit traverser" l’Espagne et l’Aquitaine.
Pour lui n’ai de valeur" ni par ma loyauté
Ni par ma discrétion" par ma fidélité
Seulement par mon rang" par ma naissance noble.
Que ne me renvoie-t-il" en ma famille chère?
Mon père Athanagild" aurait désapprouvé
Cette infamie criante" et ce dévergondage.
Las' triste est mon destin" ma vie de souveraine.
Dieu je souffre' ô je souffre" en ma chair' en mon âme.

Pouvais-je imaginer" ce qu’une reine était?
Pour le peuple ignorant" c’est un rêve éclatant.
Sa vie ne lui paraît" que perpétuelle extase
Mais splendeur' apparat' pouvoir' honneur' égards
Masquent ignominies" mesquineries' complots.
Qu’est-ce une femme hélas" et qu’est-ce une princesse?
Fruit convoité' violé" déchiré' méprisé.
Dans son char fastueux" triomphante elle passe.
La foule impressionnée" contemple sa beauté
Son visage radieux" son charme dédaigneux.
Le diadème emperlé brille" à son front hautain...
Mais un pleur amer coule" en son œil attristé.


RETOUR AUX TESTS


ÉCRITURE EUPHONIQUE PAR LA PRATIQUE