CINCINNATUS

Poème épique de Claude Ferrandeix évoquant Cincinnatus que viennent chercher les sénateurs romains pour secourir Rome menacée par les Éques.


Lorsque Rome impuissante" à contenir les Èques
Subit l’encerclement" d’Augurinus vaincu
Les patres démunis" en vain délibérèrent.
L’on dut se résigner" pour un dernier recours.
Seul un homme impérieux" sauverait la patrie
Cincinnatus' héros" qui demeurait dans l’ombre.

L’on envoya quérir" le zélé patricien.

Quand la délégation" parvint en son domaine
L’on vit l’ancien consul" au milieu du guéret
Qui poussait la charrue" tête nue' torse nu.
C’est ainsi qu’il vaquait" sur le sol de ses Mânes
Sans jamais revêtir" étoffe ni coiffure
Mais la noblesse est-elle" apparente richesse?
N’est-elle pas gravée" dans le cœur' dans l’esprit?

«Ave' Lucius Quinctius" laisse là ton ouvrage
Car un autre bientôt" plus fameux va t’échoir.
Sauver la République" et restaurer l’État.
Céans nous te confions" le pouvoir sans partage.
Tu ne manqueras pas" de bras à ton service
Pour suppléer le tien" d’une tâche exténuante»

Mais l’homme sur eux lève" un œil réprobateur.

«Seriez-vous donc les fils" de ces Grecs pervertis?
Nul citoyen ne peut" s’octroyer biens publics
Fut-il maître absolu" gouvernant la patrie.
Quand j’aurai terminé" ce devoir citoyen
Je viendrai continuer" mon sillon commencé»


© Claude Ferrandeix - Dépôt légal électronique BNF - 2013