ÉPICTÈTE

Poème épique de Claude Ferrandeix évoquant le philosophe grec Épictète battu par son maître.


«Pédant raisonneur' esclave impudent' vaurien
Tes mensonges grossiers" crois-moi' par Tisiphone
Bientôt seront châtiés" sans la moindre pitié.
Comme Hercule assomma" le fils de la Chimère
Je m’en vais t’éreinter" plus que tu ne disputes»

«Par les Champs Élysées" maître' avant de me battre
Laisse-moi rectifier" tes propos erronés.
C’est mon corps et non moi" qui recevra tes coups.
Je n’en suis tourmenté" car cette bastonnade
Ne meurtrit que ma chair" et non pas mon esprit»

«Tiens' prends cette rossée" tes arguties risibles
Ne t’éviteront pas" souffrance et désespoir»

«Tes coups sont trop violents" pour ma fragile jambe...
Voilà qu’elle est cassée' je t’avais prévenu.

Ô pour toi quel malheur" d’avoir manifesté
Cette aigreur maladive" empoisonnant ton âme!
Tu ne peux maintenant" qu’éprouver inquiétude.
Quant à moi' j’ai le cœur" plein de félicité.
Ma conscience est légère" ainsi que mon humeur.

Te voilà malheureux" lors que je reste heureux»

La Saga de l’Univers - Claude Fernandez - Éditions Sol’Air - © Éditions Sol’Air - 2007